Quand l’Assemblée nationale appelle, Louis Watum répond avec le ton, la clarté et, il faut bien le dire, une patience qui ferait rougir un opérateur de chaîne face à une vis trop capricieuse. Ce 5 juin, le ministre de l’Industrie et du Développement des PME-PMI n’etait pas venu bricoler : accompagné de son escouade de directeurs généraux, il a déroulé un programme structuré en six points, précis comme un plan d’usinage CNC, face à la Commission ATI-NTIC.Les parlementaires, visiblement séduits par cette démonstration de rigueur, ont salué une intervention « lucide », « engagée », et « techniquement huilée ». On aura connu des auditions parlementaires plus électriques mais celle-ci fut presque pédagogique.Dans une ambiance feutrée mais studieuse, Louis Watum a repris point par point les grands chantiers industriels : relance des zones économiques spéciales, réforme sur la sous-traitance, métrologie nationale, inspection des usines, et bien sûr, le Plan Directeur d’Industrialisation, ce document stratégique souvent cité, rarement lu, et désormais défendu avec un enthousiasme digne d’un ingénieur devant son prototype.
En évoquant la relecture prochaine de la loi sur la sous-traitance, le ministre a même osé glisser quelques vérités industrielles au vitriol, comme pour rappeler que le secteur n’a pas besoin de promesses, mais d’outils fiables, de normes claires et d’un bon sens de l’équilibre entre intérêt national et attractivité économique.Cerise sur la machine, Louis Watum n’a pas esquivé le dialogue républicain.
Il a accepté sans sourciller de répondre, dans les 48 heures, à une série de questions supplémentaires des députés, preuve que l’homme n’est pas seulement un technicien de dossier, mais aussi un politique aguerri. Le monde industriel ne demande pas mieux : un ministre qui comprend la chaîne de valeur, maîtrise la logistique des idées, et surtout, qui sait que l’innovation commence souvent par une bonne écoute.
Rédaction