Dix ans de ZES : Quand l’industrie congolaise tente de sortir de l’œuf

C’est dans les dorures climatisées de l’Hôtel Hilton que l’Agence des Zones Économiques Spéciales (AZES) a soufflé ses dix bougies, loin de la poussière des chantiers qu’elle est censée faire fleurir.

Sous le regard approbateur du Ministre de l’Industrie et du Développement des PME, Louis Watum Kabamba, représenté pour l’occasion par son directeur de cabinet Clément Muchengezi ; cette cérémonie s’est voulue à la fois hommage, bilan et célébration d’un concept encore fragilement enraciné dans le sol congolais : l’industrialisation.

Tout cela, bien sûr, dans la droite ligne de la vision du Président Félix Tshisekedi, scrupuleusement relayée par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

La présidente du Conseil d’administration de l’AZES a planté le décor en accueillant les invités, avant que le directeur général Auguy Bolanda ne déroule l’historique de l’agence. À l’image d’un conte économique aux multiples rebondissements, il a mis en lumière les « avancées majeures » dans la création de ces fameuses zones économiques spéciales (ZES), véritables incubateurs d’une industrie congolaise qui cherche encore ses marques.

Quelques succès ont été cités, à l’instar de la ZES de Maluku, où une poignée d’entreprises dont une qui exporte des carreaux tente de poser les premières briques d’un rêve industriel.

Côté discours, on a loué l’engagement indéfectible du Chef de l’État face aux vents contraires du contexte sécuritaire, notamment à l’Est. La cérémonie a connu un moment de solennité festive avec la remise de trophées aux « champions des ZES » : anciens ministres, partenaires techniques, dirigeants de l’AZES…
Bref, tout ce petit monde qui, de près ou de loin, a contribué à dessiner les contours encore flous de ce chantier ambitieux.

Dix ans après sa création, l’AZES avance, parfois à pas feutrés, mais toujours avec une certaine élégance institutionnelle. Si les zones économiques spéciales ne sont pas encore des moteurs rugissants de croissance, elles ont au moins démarré le moteur.

Ludovic Iwele

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