Dans un pays où les acronymes pleuvent plus que la rigueur industrielle, voilà qu’un vent de modernité souffle enfin du bon côté. Le ministre Louis Watum Kabamba, en tenue d’apparat mais vision aiguisée, a lancé avec fracas le Système National de Certification aux normes NCD.
Une initiative qu’on aurait presque crue importée, tant elle respire la planification, la technologie et un soupçon de rigueur. Devant un parterre de dignitaires aux costumes mieux repassés que certains plans d’industrialisation des années passées, le ministre a déroulé son plan : certifier, normaliser, et surtout, éviter que le « Made in Congo » ne continue de rimer avec « improvisé ».

L’Office Congolais de Contrôle, longtemps perçu comme un dinosaure bureaucratique, s’est vu propulsé au rang de gardien de la qualité nationale. Et pour faire bonne mesure, on a même pensé à une estampille sécurisée pour traquer les contrefaçons : on ne plaisante plus avec le label NCD, messieurs les industriels du dimanche.
Loin des slogans creux, le Ministre Watum affirme avec aplomb que cette certification est plus qu’un tampon. C’est une « arme économique de souveraineté ». Et il faut bien le reconnaître : si ce système tient ses promesses, la RDC pourrait enfin troquer ses excédents de discours pour des excédents commerciaux.
Quant aux sceptiques, qu’ils se rassurent : les premiers certificats ont été remis à MARSAVCO, preuve qu’au moins une entreprise a survécu au crash-test de la conformité. Bref, Louis Watum n’a pas juste lancé une réforme : il a lancé un défi à toute une industrie.
Ludovic Iwele