Il n’a pas sorti de pioche, mais presque. Ce jeudi 12 juin 2025, Son Excellence Monsieur Louis Watum Kabamba, Ministre de l’Industrie et du Développement des PME, a creusé profond dans les idées lors de la 20ᵉ édition de la DRC Mining Week à Lubumbashi. Devant un parterre de casques blancs, de cravates corporate et de badges scintillants, le ministre a dressé une fresque ambitieuse : relancer l’industrie nationale, activer des zones économiques spéciales (les ZES, pour les intimes), et faire de la diplomatie économique un sport de haut niveau. Rien que ça.
Dans une allocution ciselée comme un lingot de cuivre, Louis Watum Kabamba a mis en lumière les axes d’une politique industrielle qu’il souhaite « cohérente et ambitieuse ». Selon le patron de l’industrie, l’intelligence artificielle et l’électronique doivent désormais faire partie du panier minier. C’est sûr, les mines 2.0 ne ressembleront plus à Zola, mais à Silicon Valley, version katangaise.Loin d’un simple discours de circonstance, SEM Watum a insisté sur la nécessité d’un dialogue franc entre l’État, les industriels et la société civile. Une gouvernance partagée, donc, pour une croissance inclusive. Ou, dit autrement : plus de discussions, moins de dynamite dans les relations sociales. Entre deux gorgées de jus de bissap au Pullman, les invités semblaient acquiescer, surtout ceux qui ont compris l’enjeu énergétique : sans centrales hydroélectriques, pas d’usines ; sans routes, pas d’exportations ; sans vision, pas d’avenir.Salutations donc au ministre, qui n’a pas hésité à mouiller la chemise métaphoriquement, s’entend pour rappeler que l’industrie ne se redresse pas à coups de slogans, mais avec du béton, des idées et une bonne dose de coordination.
Ludovick Iwele