Analyse de Felly Mpongo
Le paysage du gospel congolais est en pleine mutation. Après le passage remarqué du frère Patrice Ngoy Musoko et d’autres figures emblématiques de la musique chrétienne, une nouvelle vague émerge, portée notamment par le groupe Gaël et le retour fracassant du mythique groupe Makoma sur la scène européenne.
Ce réveil spirituel et artistique ne passe pas inaperçu. Le retour de Nathalie Makoma, après sa repentance publique, a provoqué un véritable séisme dans le monde du gospel moderne. Son professionnalisme, sa maturité artistique, et surtout sa voix angélique, pourraient bien redéfinir les standards du genre.
Pendant plusieurs années, la scène gospel congolaise a été dominée par Moïse Mbiye et Mike Kalambay, deux figures majeures dont la rivalité a marqué toute une génération. Mais aujourd’hui, avec la montée en puissance de Nathalie Makoma et la renaissance du groupe Gaël, une reconfiguration du leadership semble inévitable.
Les artistes féminines du gospel contemporain telles que Déborah Lukalu, Dena Mwana ou Trina Fukiau voient ainsi émerger une concurrente de taille, susceptible de s’imposer comme la nouvelle icône du gospel africain en Europe.
Si Majaabu Gospel et Moïse Mbiye n’ajustent pas rapidement leurs stratégies musicale et médiatique, ils pourraient perdre leur position dominante face à ce renouveau spirituel et artistique.
La rédaction