RDC : Pour renforcer la stabilité institutionnelle, Iris Nzolantima suggère la suppression des Assemblées Provinciales.

Face à l’instabilité chronique qui mine les institutions provinciales en République démocratique du Congo, la femme politique Iris Nzolantima propose une réforme radicale : la suppression ou la refonte des Assemblées provinciales. Dans une note adressée au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, elle plaide pour une transformation profonde du système afin de garantir la continuité de l’État et renforcer la gouvernance locale.

Dans son plaidoyer, Iris Nzolantima dénonce une dérive institutionnelle préoccupante. Selon elle, les Assemblées provinciales sont devenues des foyers d’instabilité, alimentés par des motions de défiance à répétition, souvent motivées par des intérêts politiques ou personnels. Cette dynamique entraîne des changements de gouverneurs à un rythme effréné parfois tous les six mois compromettant toute forme de planification publique.

« Ces organes se sont progressivement transformés en instruments de pression politique, souvent déconnectés des priorités réelles des populations », écrit-elle.

Des conséquences néfastes pour la gouvernance

Cette instabilité, selon Nzolantima, affaiblit la gouvernance locale, détourne les ressources vers des conflits politiciens et alimente une perception d’anarchie administrative. Elle estime que cette situation va à l’encontre de la vision présidentielle d’un État fort, cohérent et orienté vers le développement.

Deux pistes de réforme envisagées

Pour remédier à cette crise, Iris Nzolantima propose deux options :

  • La suppression pure et simple des Assemblées provinciales, à travers une réforme constitutionnelle, afin de stabiliser le pouvoir exécutif dans les provinces ;
  • Une refonte profonde de leur mandat et de leur fonctionnement, pour en faire des organes de contrôle et d’orientation réellement utiles aux territoires.

Stabilité institutionnelle et sécurité nationale

Dans un contexte marqué par l’insécurité, notamment l’agression du Rwanda et la fragilité de certaines provinces, Nzolantima souligne que la stabilité institutionnelle est un impératif national. Elle considère que cette réforme enverrait un signal fort de modernisation et de bonne gouvernance.

« En ce moment où la Nation aspire à la stabilité et à l’efficacité, cette réforme constituerait un signal fort de consolidation institutionnelle », affirme-t-elle.

Vers un débat national sur la gouvernance territoriale

À travers cette prise de position, Iris Nzolantima invite les acteurs politiques et la société civile à engager un débat lucide et constructif sur l’avenir des institutions provinciales. Elle appelle à replacer la stabilité, la responsabilité et la performance publique au cœur de l’action de l’État.

Obed Kanyinda

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